Lucas CRANACH, La Fontaine de Jouvence (détail), 1546, Gemäldegalerie, Berlin.
Nous ne désirons pas tant échapper à la mort qu’échapper au vieillissement et accéder à une jeunesse éternelle, soustraite aux effets du passage du temps, voire au passage même du temps.
Dès le début de la science moderne, cette idée, exprimée par Bacon, apparaît comme une des promesses du progrès des techniques :
"Prolonger la vie. Rendre, à quelque degré, la jeunesse.
Retarder le vieillissement."
Bacon, La Nouvelle Atlantide, (Magnalia naturae) 2e éd., Paris, GF-Flammarion, 2000, p. 133.
Ces fins sont présentées dans le Magnalia naturae comme un des premiers objectifs de la philosophie nouvelle. La réalisation du désir d’éternité n’est plus confiée à l’intervention divine, elle ne relève plus du mythe, elle devient un projet pour la science et la médecine.
De fait, la médecine a permis de prolonger la vie, sans toutefois la soustraire au temps. La science ne réalise pas le mythe de l’abolition des effets du temps.
Questions :
1. Abolir les effets du temps, est-ce une fin légitime pour le progrès de la science et de la médecine ?
2. Quels problèmes une telle possibilité pourrait-elle présenter pour l'humanité ?
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